L’e-réputation est l’image en ligne qu’une personne physique ou morale renvoie sur le web. Ce sont les contenus associés à une personne qui vont forger cette réputation 2.0. Cela peut être des publications émanantes d’elle-même ou des autres internautes, des données personnelles, des photographies… En fonction des contenus, l’e-réputation peut être positive ou négative.
Aujourd’hui, elle est au cœur des préoccupations. Que cela concerne les entreprises, les particuliers ou les personnes médiatisées, l’image que nous avons et transmettons sur le web doit être surveillée et gérée.
Internet est un espace public où tout le monde peut s’exprimer et publier du contenu très facilement. Les informations y sont d’une viralité déconcertante. Cet océan numérique et l’e-réputation sont donc très délicats à contrôler et présentent certains dangers et dérives.
Sans en être conscient ou y apporter de l’importance, l’utilisation que nous faisons d’Internet génère un très grand nombre de données informatiques à notre sujet. Involontairement, nous sommes des fournisseurs au cœur d’un véritable marché de datas. Cette fuite se traduit par la possession et la vente de données des internautes à leur insu. Cela est illégal et puni par la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés).
Ces fuites de données sont courantes, surtout concernant nos adresses mails ou encore numéros de portable. Cela peut se constater lorsque des numéros inconnus (démarchage, publicité, sondage…) appellent, ou encore par la réception de nombreux Spams dans les boîtes mails. Ces désagréments vont de l’importance de l’acceptation ou non des CGU (Conditions Générales d’Utilisation), CGV (Conditions Générales Vente) ou encore des Cookies à l’entrée d’un site web. En effet, cela permet d’être au courant de ce que le site web peut faire de nos données si nous les acceptons et leur fournissons ces dernières. Si l’internaute ignore ou accepte ces conditions, alors il est possible que cette dite fuite de données soit légitime et licite. En effet, l’utilisateur peut ainsi donner son consentement à fournir telles informations et permettre au site en question de les communiquer.
L’identité numérique est littéralement précieuse car se monnaye, allant de 1 à 450 dollars en fonction des données recueillies et transmises (nom, adresse mail, postale, numéro de téléphone, numéro de carte bleue…) et de la personne concernée (VIP, personne physique ou morale).
La collecte de ces datas permet un profilage des utilisateurs et est une véritable mine d’or d’un point de vue marketing. En effet, ces dernières vont permettre d’évaluer et analyser leurs goûts, leurs habitudes d’achat, leur lieu d’habitation… Ainsi, les entreprises pourront proposer des produits et offres correspondants à ces critères. Cette pratique, bien que légale mais intrusive, inquiète. Le risque étant de se faire pirater et voler des données importantes et confidentielles. L’usurpation d’identité est aussi un des risques à prendre en compte puisque les données recueillies et/ou marchandées peuvent être employées par des personnes malintentionnées.
L’usurpation d’identité est le terme signifiant le fait de se faire passer autrui, sans son consentement préalable, en utilisant ses informations personnelles. Le but de cet agissement est à des fins nuisibles et dolosives. Voici quelques cas souvent rencontrés : souscrire à un crédit, à un abonnement ou encore un compte en ligne en utilisant les données personnelles d’autrui (nom, prénom, numéro de téléphone, etc.), nuire à la réputation d’une personne en signant un écrit à son nom (mails, publications, commentaires, etc.).
Les usurpateurs utilisent les données des victimes pour profiter des avantages financiers que ces dernières offrent. Cela peut passer par la revente de ces datas à des entreprises et organismes ou encore par l’usage de renseignements individuels, et parfois tenus secrets, tels qu’un numéro de carte bancaire.
Se protéger passe avant tout par la protection de ses données sur Internet.
Pour cela, il est très important de ne communiquer ces dernières que lorsque le site est fiable, répondant à des CGU et CGV légales et que vous acceptez. Cela peut éviter de mauvaises surprises. Il n’est pas rare d’entendre des personnes disant avoir peur de composer leur numéro de carte bancaire afin de commander en ligne. Pour pallier à cette inquiétude et encourager la confiance des internautes, les sites e-commerce proposent à ces derniers de passer par Paypal (services de paiement en ligne sécurisé) ou par des URLs sécurisées (signifiées par https) pour payer en carte directement et en sûreté. Aussi, grâce à une plateforme appelée Systempay, certaines banques ont pu développer leurs offres et outils de paiement à distance (La Banque Populaire, La Caisse d’Epargne, Natixis…).
Le cyber-harcèlement est un terme réunissant de nombreuses actions visant à nuire à autrui par le biais d’outils en ligne. Internet devient alors un lieu de règlement de compte où parfois des internautes entrent en conflit sans même se connaître. Le but de ces agissements sont divers : vengeance personnelle, envie de créer le buzz, exister sur les réseaux, chantage ou encore simple volonté de nuire. Cela peut se traduire par des piratages de boîtes mail, des publications de photos intimes, pornographiques en ligne (appelé Revenge Porn) ou compromettantes, des messages haineux sur les réseaux sociaux, etc.
Deux types de préjudices ressortent de ces actions et sont punissables par la loi :
Atteinte à l’honneur et à la réputation d’autrui
Dans quels cas :
• Diffamation (fausse accusation)
• Injure (discours insultant, offensant sans dénonciation précise)
Atteinte à la vie privée
Dans quels cas :
• Révélation d’informations personnelles (ex : opinion politique, soucis de santé, vie intime et sentimentale)
• Utilisation de l’image ou de la voix d’autrui, enregistrées dans un lieu / moment privé
• Interception et usage volontaire d’un échange privé
• Utilisation du nom ou l’image d’autrui à d’autres fins que l’information du public
L’application Family WebCare permet aux enfants et adolescents de réaliser un état des lieux de leur réputation sur Internet et notamment sur les réseaux sociaux. Ils peuvent identifier les contenus indésirables (insultes, publications négatives…) qui les concernent et les signaler, à leurs parents ou aux autorités, qui pourront ensuite agir.
Avec l’apparition et la place grandissante des réseaux sociaux, il n’est pas rare de se trouver un homonyme sur Internet. Une personne homonyme se définit par cette particularité de porter le même prénom et le même nom de famille que vous. Dans ce cas présent, une veille est bonne à faire et si besoin, une mise en avant de vos contenus positifs (blog, compte LinkedIn, site web…). En effet, il est bienvenu de se protéger car les contenus d’une personne homonyme peuvent tromper l’internaute sur votre personne voir nuire à votre e-réputation.