En cette fin d’année qui approche et avec l’arrivée des fêtes, les utilisateurs de smartphone se préparent à dégainer leur téléphone portable pour capturer les moments marquants de ces soirées.
Cependant, en affichant sa vie privée, nous sensibilisons notre quotidien via différents capteurs générateurs de données. Mais nous ne comprenons pas forcément les conséquences que ça implique.
D’ici 2020, le nombre d’utilisateurs de smartphone devrait atteindre 2,87 milliards d’individus qui sont constamment liés à leurs appareils connectés.
Depuis plusieurs années, les commerçants et les publicitaires sont adeptes de la reconnaissance faciale et y voient l’outil de tracking parfait.
Le traitement de nos images sur le web s’applique par différentes méthodes affectées sur des algorithmes. Il utilise en général des réseaux de neurones artificiels avec une base de données constituée de nombreuses images de visages.
Aujourd’hui, on repère avec ces algorithmes : nudité, alcool, identité de la personne…
Quotidiennement, vous devez surement utiliser un outil de reconnaissance faciale notamment pour déverrouiller votre smartphone avec la face ID, dispositif de sécurité commercialisé par Google avec FaceNet et Apple, ou encore identifier un ami sur Facebook.
Les algorithmes n’ont pas pour but de récolter nos données dans les photos ou les vidéos que nous publions sur internet, car dans le futur les objectifs seront de nous aider dans notre prise de décisions au quotidien en nous tenant informé. Le problème viendrait d’une personne malveillante qui accède à nos informations et prennent des décisions en notre nom sans être tenu informé.
Depuis plusieurs années, la société Facebook utilise des outils de reconnaissance faciale ayant pour but de faciliter l’identification d’une personne, en repérant les visages qui apparaissent sur la photo. C’est l’algorithme Deepface qui suggère à ses utilisateurs de « marquer » leurs proches sur les photos ou vidéos dans lesquels ces derniers apparaissent.
Le système traditionnel de Facebook repose donc sur le signalement de contenu indésirable fait par les internautes et transmis à des personnes qui analysent et répondent aux problématiques manuellement.
Néanmoins, un nouvel algorithme a été développé par l’entreprise afin de pouvoir analyser les contenus des images et détecter la présence de nudité et de pédopornographie. Les contenus à caractère pornographique sont alors directement détectés par l’algorithme qui bloque la publication.
Aux États-Unis, des universitaires ont mis au point un algorithme d’apprentissage automatique capable de lire dans les messages Twitter pour savoir si des personnes ont consommé de l’alcool mais aussi où et quand elles ont bu.
Une étude menée par l’université de Rochester explique avoir entraîné un algorithme d’apprentissage automatique à identifier des post écrit sur twitter afin d’évaluer les tweets des personnes ayant consommé de l’alcool.
Tout commence par la recherche de mots-clés et des hashtag « alcool », « soirée ». Après ça en est sortie une base de données qui ont servi à entraîner l’algorithme à repérer les contenus inappropriés.
Cette méthode permettrait de comprendre les problèmes de santé publique liés à l’alcool. Elle permet de contextualiser la consommation et en découler des mesures préventives ciblées.
La reconnaissance faciale utilisée par Snapchat a pour but de contrôler les photos et sécuriser les échanges entre les utilisateurs.
Néanmoins, il est nécessaire pour l’application de construire une base de données des visages de l’ensemble des membres enregistrés, afin de les détecter lors de la publication d’une nouvelle photo.
Comment ça fonctionne ?
Toutes ces applications utilisent donc la reconnaissance faciale afin de garantir l’identité des personnes et une utilisation en toute conformité. Avec les faciliter de collecte et d’identification des personnes, nous nous devons protéger notre e-réputation.
Faire valoir son droit à l’image permet de faire respecter son droit à la vie privée.
Ayant un droit exclusif sur votre image, vous devez absolument pour la prise, l’utilisation et la diffusion d’un contenu à caractère personnel, donner votre consentement écrit.
Dans le cas où une personne publie une image vous concernant, vous pouvez demander la suppression immédiate, soit au diffuseur, soit au site hébergeur de la photo.
Si la personne refuse, vous pouvez saisir les autorités compétentes comme le juge civil ainsi que la CNIL afin de porter plainte pour atteinte à la vie privée.
Des chercheurs ont développé « DeepPrivacy » afin de protéger les visages contre la reconnaissance faciale. L’algorithme masque les visages à l’aide d’une combinaison de plusieurs visages d’autres individus.